We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Premi​è​re teinte

by BagHz

supported by
/
  • Streaming + Download

    Includes high-quality download in MP3, FLAC and more. Paying supporters also get unlimited streaming via the free Bandcamp app.
    Purchasable with gift card

      name your price

     

1.
Introduction 01:31
2.
TUER LE TEMPS « Non j'n'ai pas le temps... » soupire-t-on d'un air éteint A ceux qui en demandent, le perdre ? Hè, jamais pour rien ! On préfère le gâcher pour tout, la roue tourne sur elle-même Et la routine malgré nous sème, ses graines... Il s'égraine toujours plus, on le grappille, éparpillés, Laisse m'en un peu, enlace-moi encore, plus fort, j'veux pas y aller "Allons, sois raisonnable..." te surine-t-il, inexorable concept A ses fins de rendement nous sommes jugés ineptes Malgré l'asthme on feint le rythme, à coups de néologismes barbares On « procrastine » tu crois ? Mais tu crois que c'que tu veux voir La grande course dans l'élan, rattraper ce taré de lapin blanc L'espace d'un instant contrôlé j'entr'aperçois le bout de son cadran Et les aiguilles sont truquées, elles avancent plus vite que nos vies L’œil rivé sur la montre le jour se distillent les envies et la nuit flotte dans l'air Ce parfum, délétère d'attente amère, « on s'y perd, hein ? » A épargner ses fesses du stress et de la misère Éperdument masquée, chacun reste à son garde à lui Enfile son costume et son masque gris contre la pluie De stimuli sensoriels, pas le temps de trier les cerveaux se sabordent A force d'horaires ternes, l'horreur interne déborde Désordre intérieur, atmosphère surchargée de saveurs Superficielles, on vit l'instant contre la montre et nos instincts nous leurrent Change de pattern ! Fais varier le rythme, alterne ! Nos cycles biologiques sont trahis et se noircissent nos cernes On surnage dans l'ère du temps mais on perd Tout relativité face à l'échelle de la vie sur Terre Une saison c'est déjà trop long, on compte en minutes au quotidien Et pourtant tout va trop vite et personne n'est aux commandes du train Tuer le temps... On gomme des années d'Histoire, en quelques pages nauséabondes On abat des arbres séculaires en quelques secondes Sans réellement s'en soucier on traverse des paysages millénaires Le temps... On ne fait qu'en gagner mais on nous fustige de n'en rien faire ! Et les affaires sont les affaires, il n'y a pas d'heure pour ça Le tic-tac dopé au lithium les mène par le bout du bras Le temps ou l'envie, l'envie de temps pour plus de quoi, d'ennui ? Et lorsqu'enfin on l'a devant, soi pour des choses sérieuses on fuit ! Sauf le respect que m'inspire Brassens, parfois il fait à l'affaire Certains s'en servent et le contrôlent comme pour mieux accélérer La rotation de la Terre, dans l'espace, où nous sommes les seuls à compter Si on peut plus stopper leur course on pourrait ralentir la notre malgré Le profit, toujours lui, et toutes ses institutions... Qui comme chaque drogue, génère une sévère addiction Laisse la part belle à l'exclusion, le bonheur à l'état d'illusion Rattraper le retard accumulé... mais sur qui donc, Et en quel nom ? Depuis le temps, rien n'a changé L'horloge nous garde et nous aiguille, le panoptique a son berger L'amnésie guide les colères, certaines frénésies font peur Et tous les jours on nous imprime dans l'inconscient... que sur le monde on ne sera jamais à l'heure. Tuer le temps... Plus on en a, moins on savoure Et plus on court, moins on en a. "Si leur temps c'est de l'argent, alors on s'charge de l'assassiner Son linceul sera aussi sale que les mains qui l'ont façonné Nos sabliers, n'ont rien en commun, puisque les leurs ont banni Du décompte l'utopie, s'il le faut j'attendrai demain."
3.
Bla, bla, bla On se construit en déblatérant Terré dans ses pensées ou lors de débats atterrants Parfois on en sort grandis mais souvent, trop souvent, on s'définit sur des non-dits Ancrés au large de notre esprit, en marge des écrits Les mots sacrés, lâchés, médits, vidés de leur sens, Coquilles échouées sur nos rivages, Érodées par leur usage... Et bla, bla, bla S'enchaînent les discussions sans queues ni têtes Rien que des bouts de milieu, dans les soirées qu'on appelle « fêtes » On brasse du vent, on croit tisser des liens, déliant l'inhibition Au fil des verres tisés en vain... "Patron ! Le plein d'excitation !" Jusqu'au matin suivant, libérer le bonheur des flacons d'ivresse En attendant le revers de tristesse, les mots se perdent Puis s'oublient, tant pis pour ceux qu'on a lâché trop vite Et dont l'impact s'effrite, au fil des nuits Et bla, bla, bla D'une fausse aisance insupportable les opinions fusent Sur les tons faussement affables de juges impartiaux Bons goûts indiscutables, un avis sur tout : Cette vision du monde m'accable, marchands de fables Tablant sur la verve et la rhétorique Votre influence m'a rendu égoïste et cynique Croire qu'on est libres ? Tsss... est un piège bien pratique On masque ses pulsions, et on intériorise la panique ! Et bla, bla, bla Derrière des masques, des miroirs ou dans l'ombre Au travers des reflets s'alimente notre part sombre On se réfugie dans le rire ou les larmes et les liens se renforcent S'adapter sans s'oublier, trier, épuiser ses forces Dans un monde qui s'efforce de tourner toujours plus vite et amorce Bombe sur bombe, dans ces microcosmes féroces Ou chacun s'accroche, et cherche, et cherche, puis croit trouver mais oublie Les moyens de reprendre en main ses envies Envie de tout, de rien, de rien surtout Alors on s'plaint sans cesse et on a toujours mal partout Nos vagues à l'âme se multiplient sans place pour le ressac Semblent nous engloutir, lorsque pourtant, sur le tillac... Bla, bla, bla Ils utilisent des mots, les mêmes que nous Mais dans leurs bouches et leurs discours, ça paraît flou Putain de novlangue, qui fait glisser la sémantique Pour mieux nous abrutir vers leur sens : dictat rhétorique, Aussi pervers soit-il, ne mettra jamais tout le monde à genoux Certains veillent et tant mieux face au nombre d'orgueilleux prêts à tout Pour se placer au milieu du débat vicieux des rampants envieux La langue de bois assèche bien vite leur sale gueule, puis adieu ! Blah blah blah blah ! Cris, mots, ne suffisent plus Asphyxiés par les lacrymos qui fusent ils ricochent en écho Face aux fusils qui visent ceux qui ont choisi de vivre libres Lorsque le savoir des livres se défend dans la rue Face aux pouvoirs ivres d'eux-mêmes Dont les mots n'ont de poids que pour réprimer les actions Tous en faction face à la contagieuse division qui empreint les informations Et tisse dangereusement sa toile... jusqu'à nous perdre d'émotion Et bla, bla, bla Car souvent la parole nous dépasse et dessert L'envie qui brûle au fond du "nous" mais qui s'exprime que par le "je" Le jeu des sentiments ne souffre pas de concessions Mais ne devrait-on pas privilégier la minutie sur les munitions ? Si triste... quand la musique prône ces valeurs de mort Pathétiques laquais d'un pouvoir autrement plus hardcore Leurs valeurs putrides se déchaînent à la pelle Les punchlines appellent la thune, et ça s'agrippe à nos cervelles ! ... Loin de tout ça on s'pose un temps, puis plus que ça et on s'aperçoit Que la discussion nous porte plus loin qu'on n'croit Empathiques, loin de la critique, sereins On goûte à des instants magiques, puis le lendemain... on s'dit "Bla, bla, bla, j'ai encore trop parlé hier Enchaînant les faits divers, cache-misère, afin de ne l'ouvrir Qu'à propos de moi" : beaucoup de ça et trop de surmoi C'est psycho-illogique, on est pendus au verbe aux dépends du Silence... ... qui donne du poids à ce que tu dis Pourtant on a si souvent peur de lui, Alors on comble, par d'intarissables débits mais... Parfois... Un moment... Un instant... Et voilant enfin les mots, un autre langage prend la place : Floox, tes arguments pètent la classe ! ... Pour conclure, avec les mots faut toujours en finir Et leur terme vient souvent faute de pouvoir les définir Qu'ils te cloîtrent seul, à baver des larmes de sel Ou embellissent ceux qui savent s'exprimer avec zèle Le fiel ou la tendresse, l'engouement, la tristesse Lorsqu'on en fait le bilan ; que traduisent toutes ces pièces De puzzle dont on a le sentiment, latent, d'un jamais fini Même aidé par les langues les plus douces ou par le plus fort des écrits Les mots restent, la plupart du temps, Les émissaires boiteux des sentiments Et malgré tout ce que je dis et ce que je peux bien faire Certains faits restent enferrés dans tout ce que mes mots veulent bien taire... et bla, bla, bla.
4.
DU MÊME AU PAREIL Mes oreilles pleurent depuis trop longtemps Je me sens forcé d'expulser tous ces refrains avariés Dégainant la fierté de nourrir ma passion musicale Lorsque tous ces pantins ruinent impunément le champ lexical Le capital s'accapare l'art et contrôle le goût des masses Qui jamais ne se lassent et passent les hit parade toujours plus dégueulasses Ramasse la maille en ressassant tes harmonies fadasses J'emmerde la hype ! Et crache sur leur vision de la classe Cancre en marketing de l'art que j'exerce Depuis quand les artistes doivent-ils sortir d'une école de commerce ? Lorsqu'on lie son art au marché, on risque vite son intégrité Flamme intérieure sacrifiée aux feux de paille ! En vérité mieux vaut accepter de ne rester qu'amateur Si pour en vivre il faut baisser son froc et attendre les consommateurs Foule abrutie par la soupe qui lui coule des oreilles Tout c'qui s'vend c'est du pareil au même et du même au pareil ! ... La culture officielle divertit nos esprits anesthésiés Destructrice autoroute accélérant les vies formatées De millions de gens qui entendent mais n'prennent jamais l'temps d'écouter De millions de gens qui écoutent mais n'prennent jamais l'temps d'en parler ! Même si béantes sont les failles, on bouge pas d'un iota Formés par Yoda, on combat Coruscant depuis Dagoba et Si pour le disque de platine faut qu'on tapine et que Palpatine palpe la thune J'préfère encore un feat avec Chewbacca ! Pour mieux saborder leurs critères, et leur univers sale Malgré nos oreilles forcées vers le tas de fumier musical Qui sert de matière première aux playslists de la maison mère Attentat auditif sans autotune j'retourne à l'âge de pierre Déterre la hache de guerre ! Le hash nous terre Pendant qu'ils surcoupent le calumet culturel aux somnifères Faut s'y faire et vociférer, des sons qui les irritent Voilà toujours une strophe de plus contre toutes celles qui leur profitent, alors... Quoi ?! Pour espérer percer dans vos milieux bercés par les millions Faudrait qu'on formate nos fibres artistiques ? Astiquez vous sur vos productions aseptisées, pillez nos droits mais Qu'on ne s'étonne pas si on est de moins en moins courtois Enfoirés d'marchands d'art ! Nos routes sont sillonnées par leurs sous-fifres et Les chiffres mentionnés ne jurent que par la culture subventionnée Ici on garde nos sillons diversifiés, l'ambition intacte... Et on est loin du dernier acte !
5.
DANS LA JUNGLE Mais merde à la fin... Qu'est-ce qu'y fait que je tend pas la main Vers les frères humains dont la misère s'étale à chaque coin de rue ? Dans les grandes artères, le sang des passants est froid Glacé, insensibles à chaque pas de plus car le quotidien c'est moi Vois ! Comme la foi se meure, je pense donc j'essuie d'un revers de l'esprit Les douleurs qui nous rattachent à notre humanité car La peur nous domine et... il faut se plier ; tout peut se plier... Pour oublier qu'on s'acoquine tous dans un quartier rouge géant Autant de putes en vitrine et la cyprine a un goût de sang Séché comme nos larmes, ravalées depuis longtemps, on ne pleure plus Devant le malheur : sortez vos putain de portables et filmez ! Les écrans de fumée tentent de rendre épique cette époque opaque Marquent nos esprits d'envies de toc on troque nos frocs contre du fric Pour mieux éviter les claques, face aux secousses sismiques de ce monde Cyniques on se moque, embaumés dans nos sarcophages on file vers l'hécatombe et... Les fossoyeurs jubilent, riant à gorges dévoyées Nous voyant louvoyer sans profaner leur grand chantier A coups de pompes, funèbres au sein des ténèbres on feint D'exister, dans leur fuite sans fin on distingue mal les contrastes et Les sales cons tracent des lignes qu'on suit sans penser En pansant nos plaies on repasse sur les traits faut pas déborder Donc je tend pas la main, quand ta souffrance crie à l'amour Car je pense à moi, comme tous les autres, mais vers quel mur on court ? On voudrait tous maîtriser un talent comme Ip Man L'orgueil nous pousse à lutter seuls face aux sheitans Dans la jungle Shere Khan apeure les esprits passifs et reclus On se repaît de belles paroles car on juge mais on n'ose plus Putain... Pourtant j'ai suivi la direction depuis tout gamin Une, puis deux étoiles à droite et tout droit jusqu'au matin Pas besoin de poudre, pour m'envoler au quotidien Car un rien suffit à retrouver la magie dans l'humain Mais l'innocence est loin, restée sur l'île où Crochet fait sa loi Ses bottes en croco écrasent pesamment la gueule Des enfants perdus qui s’entre-tuent pour la bannière des éperdus Et Wendy brode un linceul, en pleurant aux rêves disparus J'observe la scène d'un œil torve et le morveux que j'étais se larve Sans même laisser rouler une larme, l'alarme résonne, Personne ne s'arme dans les travées désertes Chacun se blottit dans sa cellule attendant la fin de l'alerte Qui donc sonne le glas ?! Ceux qui veulent nous voir terrés et dociles ? Le changement c'est maintenant mais seulement si l'on reste serviles ?! N'escompte pas ! Beaucoup d'entre nous espèrent poings serrés une révolution Mais c'est en les ouvrant qu'elle peut s'amorcer... On voudrait tous maîtriser un talent comme Ip Man L'orgueil nous pousse à lutter seuls face aux sheitans Dans le jungle Kaa siffle : "aie confiance, oui, crois en moi..." Ou sois cynique ; tasse et éclate ton spliff qu'on puisse veiller sur toi "L'environnement est aliénant, te mêle aux autres en t'enfermant Affirmant le mensonge... Et l'air du temps masque l'amer... tu... me... desserres la camisole, Qu'on change de système ? Solaire..." Solaires sont nos envies mais tapis dans l'ombre on espère Subissant les vagues à l'âme qui nous assaillent et noient nos frêles flammes Éparses, soufflées aux quatre vents, dur de revenir sans peur S'ancrer à un rivage, n'importe lequel Pourvu qu'on brûle leurs illusions et qu'éclatent les clivages Que les plumages se rapportent aux ramages car les renards mentent Et alimentent, appâtent nos ego individuellement sages Les corps et les esprits crèvent la dalle au royaume des mirages ! Je veux m'oublier... Dur de s'oublier... Arrêter pour un moment de penser de juger de toiser d'espérer d'analyser conscientiser ressasser minimiser m'immuniser ! Reposer mon cœur et mes yeux d'épuisement révulsés, j'ai peur... "Pleure un bon coup, ça va passer..." On voudrait tous maîtriser un talent comme Ip Man L'orgueil nous pousse à lutter seuls face aux sheitans Dans la jungle Shere Khan apeure les esprits passifs et reclus On est tout ça, oui mais tous seuls : une somme d'individus On voudrait tous maîtriser un talent comme Ip Man L'orgueil nous pousse à lutter seuls face aux sheitans Dans la jungle chacun ses peurs, les leurres prolifèrent et moi tout seul que puis-je faire face à cette cohue ? … J'aimerais toucher tous les gens par ma prose car j'ose pas dans la rue. On voudrait tous... L'orgueil nous pousse... Dans la jungle Shere Khan apeure les esprits passifs et reclus On est tout ça, oui mais tous seuls : une somme d'individus On voudrait tous... L'orgueil nous pousse... Dans la jungle chacun ses peurs, les leurres prolifèrent dans la cohue mortifère et moi tout seul que puis-je faire ?
6.
BagHertz 04:30
BAGHERTZ Batteur, qui sans baguettes au gueuloir passe les mots, Mon motif : trop émotif face aux sceptiques ça vaut l'coup j'pense Au vu du matraquage médiatique, sincèrement : Comment se rouler dans leur fange peut-il nous foutre autant la trique ?! Ma logique ? Face aux fanatiques, j'paie ma rançon Au sein du milieu artistique, tic, boom ! Faut qu'ça pète on est d'accord mais À force d'inertie on devient contributeur du système qu'on critique Et même si je m'sens, pas forcément Convaincant, j'prends l'mic ! Tant pis pour l'avis des gens dont je suis souvent trop avide, oui Ce serait mieux comme ci, comme ça, plus ça, moins ci Mais si c'est ça, comment veux-tu que j'me construise, aussi ?! BagHertz ! Débarque dans l'rap sans trop d'frictions Blindé d'convictions et sans affliction Même sans thématique, j'lance le kick, sur les bpm À l'assaut, de c'qui marque ma vie pour récolter c'que j'sème BagHz ! Un fléau d'plus pour les frêles bêtes qui pêle-mêle S'attellent et bêlent à l'unisson La sueur de mon taf est acide, comme un relent d'fiel qui t'agresse J'tente d'être lucide, et l'odeur jamais n'cesse... tompe. Pourquoi ça ferait pas assez hip-hop si j'dis Que je ne multiplie, pas les conquêtes à tour de bras si J'vibre plus quand une femme dévoile une épaule devant moi Que face aux exhibitions dans les clips ? Loin de l'archétype, J'risque rien et j'tente pas tout c'est sûr J'viens pas d'la rue, mais j'ai construit mon armure Vivant certains instants priant pour qu'ils ne trahissent pas les fuites en avant, en arrière, Attendant la suite, on balaye l'instant d'avant, alors... Se raccrocher à la musique qui tâche la cervelle à l'aquarelle Et laisse de belles traces indélébiles au présent Sortir les canap' de leurs succursales de bien-pensants Draîner la thune du rap ; il en devient salement décadent Mélodies débiles et textes ventant le pire J'vais pas rentrer dans leur rap game pour m'autodétruire Transmettons la culture pirate face à leur marché Ce texte est au « je » mais on a tous un microphone qui n'demande qu'à rugir J'débarque dans l'rap sans trop d'frictions Blindé d'convictions et sans affliction Même sans thématique, j'lance le kick, sur les bpm À l'assaut, de c'qui marque ma vie pour récolter c'que j'sème BagHz ! Un fléau d'plus pour les frêles bêtes qui pêle-mêle S'attellent et bêlent à l'unisson La sueur de mon taf est acide, comme un relent d'fiel qui t'agresse J'tente d'être lucide, et l'odeur jamais n'cesse... tompe. BagHz, alias le caméléon : Tantôt lucide et avisé l'instant d'après plus incendiaire que Néron, Dont l'écorce fluctue au gré des circonstances Et selon ce que je pense, colore mon apparence Obsédé textuel, prose contextuelle, frêle face aux Feuilles vierges d'humain, tu me prêteras ta plume hein ? Car seul, je me remet trop souvent en questions ultérieurement Donc je le pose sur papier, et parfois ça m'fait frissonner Si toi pas, tant pis, j'm'apitoie pas, Et si de ci, de là j'dis des conneries Tant qu'la source est pas tarie, j'fais l'pari d'arriver à mes fins Arrimé à mon esquif, pas tout le temps attentif aux bancs de requins Ça m'perdra ?! peut-être, mais je refuse de me noyer Dans une négativité cultivée à force de concessions : Estimes bafouées, orgueils ravalés, Trop de nuques offertes, par peur de s'affirmer, j'admets... En c'qui me concerne, ces mots sont un bouclier S'aimer tout seul c'est dur, alors j'donne vie aux reflets Exorcisme... pour toutes les fois où j'me suis tût Si j'te plais pas ; penche-toi, et prends deux baguettes dans l'cul BagHertz ! Débarque dans l'rap sans trop d'frictions Blindé d'convictions et sans affliction Même sans thématique, j'lance le kick, sur les bpm À l'assaut, de c'qui marque ma vie pour récolter c'que j'sème BagHz ! Un fléau d'plus pour les frêles bêtes qui pêle-mêle S'attellent et bêlent à l'unisson La sueur de mon taf est acide, et à force de sudation Vient la musique, comme un miroir dont je peux guider la réflexion BagHertz débarque dans l'rap sans trop d'frictions Blindé d'convictions et sans affliction Même sans thématique, j'lance le kick, sur les bpm Et tant mieux si jamais d'ma vie j'dépose ces sons à la SACEM BagHz ! Un fléau d'plus pour les frêles bêtes qui bêlent Celles qui pèle-mêle s'attellent au grand dirigeable D'une nature instable et d'une confiance incertaine Avec peine j'pète mon câble et descend dans l'arène !
7.
Merci 03:43
MERCI Lorsqu'il faut accepter que les autres ne pensent que ce qu'ils comprennent de toi Lorsque les désirs font désordre, l'esprit montre les crocs, laisse le verbe mordre Alors on tire sur la corde... la tordre... Jusqu'à la rompre Pour joindre les bouts, on fait des nœuds sans trop se corrompre On maintient le cap, regard en biais sur les chausse-trappes Au clap, on s'échapperait bien du plateau, lassé par ses répliques Pour mieux brûler ses propres planches, loin du feu des critiques Sceptique on flanche, puis d'un revers cynique de manche Étanche et stoïque, on balaye les impacts jusqu'à l'entracte On s'isole dans sa loge, et les vannes s'ouvrent et se déversent Puis à nouveau : "en scène !", on retourne après l'averse A ce monde abscons, dont on comble les formes au détriment du fond Fondus dans la masse, parfois seul à crier Son précieux besoin de reconnaissance, du manque d'amour à s'inventer Qui fait oublier... oublier l'essentiel : J'ai trop besoin de vous ! De vos regards qui parlent tant lorsqu'il n'y a rien à dire De vos bras spontanés qui portent, poussent ou réconfortent De vos rires à partager, de vos larmes à voir jaillir De vos douleurs pour vous comprendre, de votre bonheur pour en apprendre Ceux avec qui, j'échange des sourires sincères J'aime trop de gens pour tous vous le montrer de la même manière Si j'ai parfois une grande gueule c'est que maladroitement mon cœur s'exprime Puisse tout l'amour que vous m'offrez transparaître au travers de ces rimes Si la musique est une voie riche, elle est bien trop semée d'embûches Rester sincère est tâche ardue pour qui refuse de faire l'autruche Montrer son cul, tête baissée, pour gagner une estime biaisée Très peu pour moi et ça me déçoit de voir combien se laissent baiser Mais l'espoir malgré tout m'empreint grâce à tous ceux qui luttent La tête hors de la flaque de chloroforme et les idées brutes de sens Valeurs et convictions, face à l'indécence On oublie trop facilement l'humanité derrière ses apparences Si mes textes me ressemblent j'ai déjà gagné pour moitié S'ils parlent un peu à chacun ce sera grâce à ceux qui ont guidé Par le respect ou la révolte, hésitant sur la feuille vierge ou le clavier Cette force qui porte une belle part de moi au-dessus du bourbier... Merci.

about

Premier EP de BagHz, made in Kiwi Records !

credits

released August 23, 2015

Textes et instrus : BagHz
Arrangements et production : Maugan Kenward
Mix, mastering et oreille attentive : Michael Williams
Basse (Piste 2 & 5) : Timothé Renard
Clarinette (Piste 2) : Timothé Renard
Guitare électrique (Piste 3) : Félix "Floox" Jequier

Artwork : Valentine Živanović

license

all rights reserved

tags

about

BagHz Montpellier, France

BagHz est un musicien qui s'est laissé glisser vers le rap par sa soif d'écrire, inspiré par des frontières d'influences et de vécus divers entre émerveillements et révolte, entre rage et amour...

contact / help

Contact BagHz

Streaming and
Download help

Report this album or account