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De ceux qui s'entrevivent

by BagHz

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Mince... j'crois bien qu’j’suis optimiste, et que j'ai foi en l'humain Entre illusions intimistes et paradoxes incertains Pour demain ? On en sait déjà trop... pas d' « on verra bien » J'accepte d'en être, dussé-je panser fort afin de passer loin Du sage ? Nan... je n'espère plus grand chose Et du sot ? J'en apprend à petites doses Combattant le mépris ambiant, surtout lorsqu'il vient de moi et J'ai choisi la prose... pour m'oublier à ce en quoi je crois Règle de croissance ; mathématique élémentaire Le vivre ensemble s'apprend par cœur et le cœur se laisse faire Écorce tailladée par les impostures mais bat de toutes ses forces Et ne peut s'taire... ouvert aux tempi de cette humanité Putain tant pis, si elle masque si bien ses trésors J'irai les chercher jusque sous les masques apeurant des faussaires Dont les grands airs sont matraqués, recrachés à l'envie Mais l'envie part des petits... ceux qui entretiennent le mystère L'Homme est un loup (pour qui a peur de l'Homme) Au sein de la meute se love la force d'aimer, l'individu Les alpha exultent en tirant le pire des clans Intimidés par les crocs, dressés à l'appel du rang L'Homme est un loup (pour qui a peur de l'Homme) Et le sens de son poil dépend de celui du vent L'essence des liens se voile d'indécence et de sous-entendus, mais Au sein de la meute se love la force d'aimer, l'individu L'animal domestique se croit loup, simplement, Parce qu'il fait semblant, de vivre en groupe et grogne de temps en temps Crocs de lait tout limés, consomme en prémâché Méprise la nature qu'il craint lorsqu'il y perd pied Loin du nid, perdu, vers le repère de Seeonee Mowgli sillonnant les territoires d'Akela (profil bas) Passionné souvent privé de rocher du conseil et Pour évacuer sa frustration se venge sur les plus faibles c'est Chacun à sa place sur les cases numérotées Protège le roi sans le savoir, à l'ombre des tours qui surveillent Continue d'avancer droit, enviant les cavalcades en L Petit pion oublie qu'il est seul à pouvoir évoluer (c’est fou) On n'a peur que de ce qu'on n'a pas pu dresser Or les loups vagabondent entre chien et... nous L'Homme a une laisse pour l'Homme qui se laisse dominer Fidèle canidé s'abreuve de peur, par soif de liberté mais... L'Homme est un loup (pour qui a peur de l'Homme) Au sein de la meute se love la force d'aimer, l'individu Les alpha exultent en tirant le pire des clans Intimidés par les crocs, dressés à l'appel du rang L'Homme est un loup (pour qui a peur de l'Homme) Et le sens de son poil dépend de celui du vent L'essence des liens se voile d'indécence et de sous-entendus, mais Au sein de la meute se love la force d'aimer, l'individu Romulus et Rémus ont coupé le cordon (très tôt) D'un lupus au gladius vite sevrés du cocon (prétoriens) Rome ne s'est pas faite en un jour mais ne s'est parfaite qu'aux atours Du haut des tours, d'où la terre s'oublie Rome, à qui vient le bras d'immoler nos espoirs Rome, que je hais pour tout ce qu'elle honore En son sein, aimanté au vivant j'en admire la culture Et son partage fait du bruit, n'en déplaise à ses carcans Besoin d'idées crues, de mots cuisinés aux parfums de bienveillance diffus D'utopies de grand soir pour supporter les cauchemars d'aujourd'hui Lâcher les battues en Gevaudan pour mieux Apprivoiser la bête qui en chaque bon chien est tapie Trop enclin à bader les vainqueurs Souvent vaincu, à tort, par de lourds haltères de peur Fardeaux de l'agneau terré face au prédateur impitoyable c’est D'un côté la fable, de l'autre le besoin viscéral de frères et sœurs car... L'Homme est un loup, pour qui a peur de l'Homme Au sein de la meute se love la force d'aimer, l'individu... L'Homme est un loup, pour qui a peur de l'Homme Au sein de la meute se love la force d'aimer, l'individu... … Ma chance ? Je la mesure, c'est vrai... Si je me targue de trouver l'humain beau c'est aussi que ma condition le permet L'Homme est un loup... ...pour qui a peur de l'Homme L'Homme est un loup... ...pour qui a peur de l'Homme Au sein de la meute se love la force d'aimer, l'individu...
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Je suis de ceux qui s'entrevivent et préfèrent Braver ce qui nous clive pour la beauté d'un Prévert Vénèrent la poésie pour mieux supporter un monde qui dégénère Génère la peur et colporte la mort... Loin des charognards à l'affût de la moindre dégueulasserie à rogner Des sales pouvoirs qui broient, sous armoiries usurpées Gerbes d'images en continu, vortex de violence et d'abus A chaque instant, tant de pans de nos esprits qui s’entretuent Iconographie déviante sous ses grands airs Admire le général mais garde-toi du révolutionnaire Centres villes calqués, illuminés d'appels à l'indécence JC Decaux en chef déco gave les yeux (résignés) d'insignifiance Et va te construire, au beau milieu de tout ça Bouffe de l'espoir et consomme, pour oublier Que t’auras jamais tout ce que tu désires... (autopsie!) Vois de quoi ils bourrent les ciboulots ! Avec des « si », mettent l'immonde en bouteille et te font boire au goulot ! Ça fait le boulot ; on a soif de chimères, on l'étanche au bistrot Mais le fond du verre nous rappelle qu'elle est si loin la source vitale On désaltère les cœurs perdus... résilience nécessaire Heurtée aux barrages des mœurs J’ai entendu révolution et vu ses feux s'écrouler Trop attendu l'évolution de causes en restant enfermé Dans ma cabine, beaucoup décrit et critiqué Un monde mis en sourdine par les dogmes des autres, claironnés Je sais... Un peu partout... Tout le monde s'entretue, c'est pas gai Mais d'autres s'entrevivent ; j'irai les retrouver... Je suis de ceux qui s'entrevivent De ceux qui s'entrevivent... Je suis de ceux qui s'entrevivent … qui s'entrevivent... « Branle-bas de combat ! » Crie le garde chiourme quand l'équipage boit l'eau salée, Saoulé par le mauvais rhum et les cartes au trésor faussées Face aux faisceaux du phare nos soucis sont effacés À quelques encablures du port pourtant, que de luttes pour s'amarrer « On vous protège en vous enserrant de cordons bleus comme le ciel, on prend soin de vous à coups de poisons qui rendent moins vieux et plus belles... » L'intime se consume dans le culte du consommable Consultées pour la forme, insultées par le fond les masses exultent Catapultés contre la muraille colossale Aveuglés par les oriflammes dressés qui poussent à la bataille Sans armes et nos larmes nous piquent les yeux mais Malgré tout faut s'tailler sa part du gâteau ou « taïaut ! » S'tailler loin de leurs codes barres et de leur dictature morale On n'est l'esclave que de soi-même (et ça fait déjà bien assez mal) La liberté c'est le choix des chaînes et on s'attache sans trop y croire mais A fleur de peau affleure le beau pour nous extirper des trous noirs Alors on s'entrevit... Jusqu'au creux des orages... Et on se dira... « ça valait p'têt pas la peine (nan...) »... Mais ça valait au moins le coup, de foudre... Quelques éclairs de courage Et puis comme nos rages n'ont pas la faiblesse des fusils... Que la violence est aveugle... Au royaume de ses disciples, on vivra rois... sans s'éborgner... malgré tout. Je sais... Qu'un peu partout... Tout le monde s'entretue, c'est pas gai Mais d'autres s'entrevivent ; j'irai les retrouver... Je suis de ceux qui s'entrevivent De ceux qui s'entrevivent... Je suis de ceux qui s'entrevivent … qui s'entrevivent... malgré tout. Je suis... de ceux qui s'entrelacent et persistent A employer les mots justes, tiennent tête au triste... glissement sémantique Noyé dans l'ère chimique, artisan (cunni)linguiste refusant L'amour synthétisé à un bout de plastique sur la trique La vie ça bout, ça bat, ça grouille, ça barde, garde-toi des normes Car dès lors qu'elles s'immiscent elles offrent les passions en sacrifice Tétanisent le mouvement, le balisent, l'endorment On n’est jamais si beaux qu'en arborant fièrement nos multiformes ! Bouts de rouille fasse au lissoir, histoires jusque tard le soir Tous les couvre feux de leur monde n'éteindront pas nos encensoirs Encensons, nos différences car... dans leur jungle Il en faut peu, vraiment très peu pour être malheureux L'entrevie c'est l'autre sort, des individualités La force qui soigne et sort, les esprits alités Face à leur dualités, soyons désormais Des amants désarmants qui s'entrevivent comme autant de fragrances au gré de nos vents.
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Une berceuse 04:35
Une berceuse... De celles dont la simplicité traduit un amour essentiel Aux portes de la nuit qui l'entoure En souvenir d'un cocon éphémère... Retrouver la magie des draps s'avère si difficile On est habitués à s'y débattre mais plus à s'y laisser aller Morphée tourne en rond, les bras forcés dans le dos Depuis que ses deux dieux de parents ont divorcé Morceaux d'images qui tournent sans arrêt, esprits cramés Calmés par l'excès quand dormir nous semble être un fardeau Oubliant qu'en rêvant on régénère son imaginaire On le délaisse, colonisé par les stimuli délétères Tenus en laisse, par le besoin d'excitation Se coucher ? c'est mourir un peu, dit l'inconscient qui s’égraine Cherchant l'étincelle, narco... phobiques Et nos pensées effrénées nous supplient, hurlent au repos Une berceuse... Une berceuse, pour nous rappeler qu'on ne dort pas assez Que nos pensées capricieuses nous fatiguent Malgré nous, dans la nuit, guidé par le cerveau Le cœur en oublie l'importance qu'avaient pour lui les chants du berceau On s'accroche au contact des formes Enveloppés tout paraît plus clair, loin des lumières qui éclairent Si bien les normes, lorsque les gens dorment on récupère Un peu d'espace sur le conforme Un peu d'hors-morne sous le réverbère Drapés d'attente on s'immisce dans les dédales aux limites floues L'alcool versé sur les plaies rend les gens magnifiques et fous Dérapages accentués avant que l'oubli n'apaise les tensions Si tant est... qu'on ait pu remonter le fil des lésions ? Je coure autant de tours que je le pourrai sans m'écrouler Trop longtemps que mes nerfs se passent le bâton de relais Lassé de m'écouler, je tente un retour sur la berge Un repos sans gamberger, vierge... laisse toi aller Une berceuse... Une berceuse... De celles qui effacent les marques des verseuses de sel Simple et belle, aujourd'hui trop loin des oreilles, parasitées Car on est loin du port (hésitants) et que les questions veillent On passe du sommeil au rêve et du rêve au pareil Les histoires n'habitent plus la caverne aux merveilles Enterrée, envers et contre nous, Trop de « mais », entretenus à coups de métro, boulot, coco et costumés de verrous La peur du noir, s'est muée en résistance au doux Esclaves déchaînés des enclaves de ces nuits Qui n'en finissent plus de combler l'atonie Monotone, y laisser toute sa tête pour une goutte de vie Douce folie, canalisée, longe le cours du lit Alors on force les barrages jusqu'à tomber d'épuisement Et puis déjà, loin des mots d'hier, on entrouvre les paupières Une dernière fois, juste pour voir... Comme si le noir qui nous entoure pouvait être autre chose que, noir ?
5.
Ensemble 03:52
Finalement je crois que la musique est ma seule amie, celle qui sera toujours là Qui ne s'en ira pas après la nuit, dans une autre ville ou à un bout du monde Qui m'écoutera écrire ma peine ou dire que la Terre est ronde Et qui me supportera comme je vis... Vos visages me hantent, et seul au fond de ce bistrot Sans une paire de bras pour m'abandonner la matinée glisse trop... vite Ci-gisent mes rêves d'hier soir Aujourd'hui bouquet dérisoire J'veux pas finir comme ce type qui parle pour lui au comptoir Pourquoi tu t'en es allé, pourquoi t'es rentré moi Je serais resté jusqu'à pas d'heure rien que pour t'accaparer T'as qu'à parler à ton café, soigner tes dépendances Penser à ta famille et moins picoler, ou mieux écouter... La veille se dissipe et j'aurais aimé ne pas avoir ces discussions Ne pas hausser le ton, profiter de chaque rire, chaque son De tous les instants au même moment puis les célébrer en chanson Mais on a préféré brailler (une fois de plus) nos convictions Je ressasse tout ce que j'ai manqué en fixant la glace Face-à-face à ce que je dois affronter, seul avec mes angoisses Merde... même le tempo finit par m'échapper Lorsque je pense trop... y a qu'un groove pour me calmer Mes amours, mes amis, je vous lâcherai pas mais par pitié le faites pas Plus je parle fort et plus j'ai besoin du silence de vos bras Plus je courre dans tous les sens, plus j'aimerais emboîter vos pas Même les plus maladroits, c’est pas grave, tant qu'on y va Ensemble... Je m'assemblerai, tant pis si on se ressemble pas L'Homme est trop con mais par pitié, encore un peu restons ENSEMBLE L'Homme est trop con mais par pitié, sans l'amitié mes rêves tremblent et Sans vous je ne suis que moi… tié Je m'assemblerai, tant pis si on se ressemble pas L'Homme est trop bon, je me forcerai à le vivre, je le jure ENSEMBLE L'Homme est trop bon et quoiqu’y fassent le roi et ses murs (anarchitectures) Les lions rugissent depuis la ville basse Facile à écrire, beaucoup moins à vous dire en face Construit au hasard de tout ce qui nous entrelace Nourri d'ivresse et de brassage, pas si mûr à 27 ans d'âge Je me bonifie tant que je macère en fûts de j'aime, sauvage Pourtant souvent je crains le groupe et préfère Les tête-à-tête de passage, étroits sentiers de partage Ou petites cages dorées, protégées des carnages Pour s'y blottir du mieux qu'on peut... enchaînés... ensemble * * * Comme l'oiseau, protège moi Sois là même lorsque je t'appelle pas On ira voir les étoiles sur les toits Et on mêlera nos toiles Même si on en connaît les couleurs par cœur Il paraît qu'une bergère peut s'enticher d'un ramoneur (de rien du tout) Du vide au tout, une simple fraction de seconde, de sourire Et des mots fades à l'émotion Le fossé ne tient qu'au nous Pourtant moi, moi, moi Partout prend sa place Impose ce foutu cogito coriace Toutes façons, soit on n'est pas fait pour les murs Soit on est mauvais maçons, prend-moi dans tes bras Qu'on s'entrefaçonne et que les cons trépassent On liera nos mains pour créer sans (contre)façons Et s'incarner comme on pourra, loin des rituels effacés, de leur chacun pour soi On se saoulera au vivre ensemble (épicuriens !) Je veux une envie avant chaque mort, du très humain (épique ou rien !) Surprendre chaque jour en flagrant délit de cachotterie Sur-passer le temps et retourner les nuits, accrochés, ensemble.

credits

released February 2, 2018

Instrus : Pylo Najj
Arrangements : Smogy & BagHz
Mixé par Théo Geoffroy & Michael Williams
Masterisé par Michael Williams (Kiwi Records)

Gravu-phismé par Valentine Zivanovic & Naïs Carton

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about

BagHz Montpellier, France

BagHz est un musicien qui s'est laissé glisser vers le rap par sa soif d'écrire, inspiré par des frontières d'influences et de vécus divers entre émerveillements et révolte, entre rage et amour...

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