Histoire d’une idée qui naquit d’un émoi
Entre les parois de sa cage encéphalique
Puis s’y sentit vite à l’étroit
Entourée de poncifs, stéréotypes et autres concepts froids
Un jour elle profita d’être lâchée, comme ça
Au beau milieu d’une discussion
Pétrie de paradoxes et de contradictions
A chaud, certains débats font peur, c’est sûr
Et voilà notre petite idée qui s’échappe à l’aventure :
Ouf ! Ça tourne en rond
Le dîner s’éternisait, l’alcool enlisait la discussion
Fini d’être tout juste bonne à vos arguments
Je vais me faire belle
Petite idée deviendra grande bien malgré elle
Je ne veux pas être arrêtée
Au creux d’un cerveau borné
Germer sur des archétypes consternants pour conforter mon hôte
Le con qui criera le plus fort, tétanisé à la simple idée de changer
Il s’en est fallu de peu, que je ne devienne religieuse
Après quelques prières on m’aurait rendue franchement pieuse
Et pourquoi pas, mais vu comme ils prennent le sujet à bras le cœur
Je préfère un moyen plus simple d’incarner la foi, comme...
Une pub tiens ! Rentrer dans la ronde
Subterfuge à l’immonde, me faire belle
Que tu payes pour ta surdose
Au nom du saint espoir d’avoir pour paraître
Bref, de celles qui sont trop lumineuses
J’aurais pu naître sur un clavier
Mécaniquement, manipulée dans l’illusion de discussions instantanées
Sans ratures...
Quoi, brûler mes empreintes ?
Non, décidément, je suis bien aise d’évoluer à l’air pur
D’ailleurs : si je faisais carrière, pour rejoindre les plus fortes ?
De celles qui enchaînent sous bonne escorte
La peur aux masses, le bonheur aux portefeuilles
Politique aux urnes, répression à liberté... j’en passe !
Tout se débat, la colère macère puis s’oublie
Passionnés par le « qui parle ? »
Au détriment du « qu’est-ce qu’y dit ? »
C’est la guerre : armes de distraction massive
Toutes façons jusque devant le fait accompli chacun se donnera sa raison
Et aujourd’hui, on doit faire son chemin en quelques secondes
Féconde ou pas il faut vite croître et créer un avis
Un avant, un après soi, c’est fou...
Et ça va jusqu’à mourir pour certaines d’entre nous
Perdues dans une forêts de lampadaires cachant le firmament
Finalement : tout ce que je sais, c’est que je ne veux pas vous cliver
Devenir idéologie, servir d’illogiques idéaux
Ou rester vautrée au logis, non je veux brasser du cerveau en fusion
Jusqu’à ce que vie s’ensuive et sans concession
Puis elle intériorise encore une fois, loin du monde qui vocifère
Je vais me poser là, sur ce coin de papier
Il saura sûrement quoi faire de moi
Lui qui y réfléchit à deux fois
Allons, c’est décidé, fixons la pensée avec soin
Viens l’idée ; tu pourras être un peu à chacun
Allons, c’est décidé, fixons la pensée avec soin
Viens l’idée : ensemble on va se porter, loin
BagHz est un musicien qui s'est laissé glisser vers le rap par sa soif d'écrire, inspiré par des frontières d'influences et de vécus divers entre émerveillements et révolte, entre rage et amour...