lyrics
Mais comment faire... pour exprimer un bout de soi aujourd'hui
Vivre d'un art éphémère n'a pas de prix, alors
Il faut te fixer au support, faire partager au nombre
Ou bien rester dans leur ombre
Sombre constat... triste réalité
Du combat, tu veux vivre du son ? Ah ! C'est con,
T'as qu'à troquer ton inventivité si peu rentable et faire danser les cons
« Mais t'es qui pour juger l'art, toi ? » Juste un type qui voudrait, voir
Des effusions... jusque tard le soir
Pas seulement tassés en boîte, pupilles dilatées pour mieux y croire
Nan, laisser grimper les flammes les nuits de couvre-feu et là
J'parle pas de bagnoles qui crament mais de ce qui réunit pour être heureux
Si tu savais comme on nous (bêtes de) traite
« Sois content d'exprimer ton art », alors que tout se vend...
donc tout s'achète ? Connard ! L'appât de la maille a émaillé les idéaux
J'étais prévenu, mais jusque là j'aurais jamais crû
Des traditions d'échange à celles de supermarché
Des producteurs artistes aux tas d'autistes armés pour formater
Animé par nos passions, on garde le chemin de ronde
Combien de leurs échelles à repousser pour conserver son monde ?
Et encore, quand c'est pas chacun le sien, de monde...
Sans supporter celui du voisin qui, soit disant, ne comprend rien à rien
Et ça t'explique le bon goût à tour d'avis et bla, bla, bla
Un pot de confiture pour tous qu'on étale chacun pour soi
La culture souvent nous divise, au lieu de nous rassembler
Calibrés les médias parlent d'« art », couverts de vers pervers
Et par dessus le marché (industriel) ils croient que les artisans vont s'taire ?
Putain... libérons l'atmosphère !
A trop s'faire, dicter sa conduite, afin de répondre aux critères
Atrophiés, on s'épuise dans la fuite, alors j'préfère, me fier
à mes instincts et persévère jusqu'au bout de mon souffle
Avant que j'en perde mes vers
Depuis tout petit je me suis invité au banquet musical et me suis gavé
Entre les couverts réservés, les couplets à gerber, les repas sur le pouce et les festins
J'ai pu trouver ma chaise même lorsque la musique s'arrêtait mais
Attablé aujourd'hui je vois trop peu d'intermédiaires entre le trône et le tabouret
Faut qu'on brise la torpeur de cette lente indigestion car
Du bon goût ils souillent grassement la sépulture
Ignoble bouillon de culture, infecte mélasse, au goût synthétisé
Servie sur une nappe de soie tâchée d'un festin carnassier
Prémâché, prédigéré même si le pire reste encore à vomir
Et ils veulent nous gaver jusqu'à ne plus rien sentir
D'une culture uniformisée, con-damnée à se condenser
« Allez les cons, dansez ! » Et laissons donc les vrais
Toucher plus de blé en jouant cinq minutes dans une rue fréquentée
Que sur les skeuds achetés dans leurs putain d'hypermarchés
Quand tous ces riches mécènes exposent l’obscène à des prix indécents
Combien d'indépendants s'endettant pour produire un millier d'EP n'en vendent pas 100 ? C'est...
L'illusion du choix dans le tombeau culturel
Ils forgent les disques d'or pour mieux charcuter le talent
L'illusion du choix dans le tombeau culturel
La distribution de masse fait l'ennui et le faux temps
L'illusion du choix dans le tombeau culturel
Vos victoires de la musique sont les défaites de sa beauté plurielle
L'illusion du choix dans le tombeau culturel
Tout pour le top des charts mais rien qui ne surprenne l'oreille
Alors MA MUSIQUE VEILLE ! (x2)
NOTRE MUSIQUE VEILLE ! Reste libre et partageuse
Entre leur purin et les puristes, magique ou rageuse
Notre musique celle, qui traduit du mieux qu'elle peut les sentiments
La portée en clef de lutte face à leur monde aseptisant
NOTRE MUSIQUE VEILLE ! Reste libre et partageuse
Entre leur purin et les puristes, magique ou rageuse
Notre musique celle, qui traduit du mieux qu'elle peut les sentiments
La portée en clef de lutte face à leur monde aseptisant
NOTRE MUSIQUE VEILLE ! (x2)
credits
from
L'ego et les couleurs,
released February 9, 2017
Prod : Pylo Najj
Scratch : Artypikal
Basse : Timothé Renard
license
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