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L'Homme est un loup...
04:25
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Mince... j'crois bien qu’j’suis optimiste, et que j'ai foi en l'humain
Entre illusions intimistes et paradoxes incertains
Pour demain ? On en sait déjà trop... pas d' « on verra bien »
J'accepte d'en être, dussé-je panser fort afin de passer loin
Du sage ? Nan... je n'espère plus grand chose
Et du sot ? J'en apprend à petites doses
Combattant le mépris ambiant, surtout lorsqu'il vient de moi et
J'ai choisi la prose... pour m'oublier à ce en quoi je crois
Règle de croissance ; mathématique élémentaire
Le vivre ensemble s'apprend par cœur et le cœur se laisse faire
Écorce tailladée par les impostures mais bat de toutes ses forces
Et ne peut s'taire... ouvert aux tempi de cette humanité
Putain tant pis, si elle masque si bien ses trésors
J'irai les chercher jusque sous les masques apeurant des faussaires
Dont les grands airs sont matraqués, recrachés à l'envie
Mais l'envie part des petits... ceux qui entretiennent le mystère
L'Homme est un loup (pour qui a peur de l'Homme)
Au sein de la meute se love la force d'aimer, l'individu
Les alpha exultent en tirant le pire des clans
Intimidés par les crocs, dressés à l'appel du rang
L'Homme est un loup (pour qui a peur de l'Homme)
Et le sens de son poil dépend de celui du vent
L'essence des liens se voile d'indécence et de sous-entendus, mais
Au sein de la meute se love la force d'aimer, l'individu
L'animal domestique se croit loup, simplement,
Parce qu'il fait semblant, de vivre en groupe et grogne de temps en temps
Crocs de lait tout limés, consomme en prémâché
Méprise la nature qu'il craint lorsqu'il y perd pied
Loin du nid, perdu, vers le repère de Seeonee
Mowgli sillonnant les territoires d'Akela (profil bas)
Passionné souvent privé de rocher du conseil et
Pour évacuer sa frustration se venge sur les plus faibles c'est
Chacun à sa place sur les cases numérotées
Protège le roi sans le savoir, à l'ombre des tours qui surveillent
Continue d'avancer droit, enviant les cavalcades en L
Petit pion oublie qu'il est seul à pouvoir évoluer (c’est fou)
On n'a peur que de ce qu'on n'a pas pu dresser
Or les loups vagabondent entre chien et... nous
L'Homme a une laisse pour l'Homme qui se laisse dominer
Fidèle canidé s'abreuve de peur, par soif de liberté mais...
L'Homme est un loup (pour qui a peur de l'Homme)
Au sein de la meute se love la force d'aimer, l'individu
Les alpha exultent en tirant le pire des clans
Intimidés par les crocs, dressés à l'appel du rang
L'Homme est un loup (pour qui a peur de l'Homme)
Et le sens de son poil dépend de celui du vent
L'essence des liens se voile d'indécence et de sous-entendus, mais
Au sein de la meute se love la force d'aimer, l'individu
Romulus et Rémus ont coupé le cordon (très tôt)
D'un lupus au gladius vite sevrés du cocon (prétoriens)
Rome ne s'est pas faite en un jour mais ne s'est parfaite qu'aux atours
Du haut des tours, d'où la terre s'oublie
Rome, à qui vient le bras d'immoler nos espoirs
Rome, que je hais pour tout ce qu'elle honore
En son sein, aimanté au vivant j'en admire la culture
Et son partage fait du bruit, n'en déplaise à ses carcans
Besoin d'idées crues, de mots cuisinés aux parfums de bienveillance diffus
D'utopies de grand soir pour supporter les cauchemars d'aujourd'hui
Lâcher les battues en Gevaudan pour mieux
Apprivoiser la bête qui en chaque bon chien est tapie
Trop enclin à bader les vainqueurs
Souvent vaincu, à tort, par de lourds haltères de peur
Fardeaux de l'agneau terré face au prédateur impitoyable c’est
D'un côté la fable, de l'autre le besoin viscéral de frères et sœurs car...
L'Homme est un loup, pour qui a peur de l'Homme
Au sein de la meute se love la force d'aimer, l'individu...
L'Homme est un loup, pour qui a peur de l'Homme
Au sein de la meute se love la force d'aimer, l'individu...
… Ma chance ? Je la mesure, c'est vrai...
Si je me targue de trouver l'humain beau c'est aussi que ma condition le permet
L'Homme est un loup...
...pour qui a peur de l'Homme
L'Homme est un loup...
...pour qui a peur de l'Homme
Au sein de la meute se love la force d'aimer, l'individu...
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Je suis de ceux qui s'entrevivent et préfèrent
Braver ce qui nous clive pour la beauté d'un Prévert
Vénèrent la poésie pour mieux supporter un monde qui dégénère
Génère la peur et colporte la mort...
Loin des charognards à l'affût de la moindre dégueulasserie à rogner
Des sales pouvoirs qui broient, sous armoiries usurpées
Gerbes d'images en continu, vortex de violence et d'abus
A chaque instant, tant de pans de nos esprits qui s’entretuent
Iconographie déviante sous ses grands airs
Admire le général mais garde-toi du révolutionnaire
Centres villes calqués, illuminés d'appels à l'indécence
JC Decaux en chef déco gave les yeux (résignés) d'insignifiance
Et va te construire, au beau milieu de tout ça
Bouffe de l'espoir et consomme, pour oublier
Que t’auras jamais tout ce que tu désires... (autopsie!) Vois de quoi ils bourrent les ciboulots !
Avec des « si », mettent l'immonde en bouteille et te font boire au goulot !
Ça fait le boulot ; on a soif de chimères, on l'étanche au bistrot
Mais le fond du verre nous rappelle qu'elle est si loin la source vitale
On désaltère les cœurs perdus... résilience nécessaire
Heurtée aux barrages des mœurs
J’ai entendu révolution et vu ses feux s'écrouler
Trop attendu l'évolution de causes en restant enfermé
Dans ma cabine, beaucoup décrit et critiqué
Un monde mis en sourdine par les dogmes des autres, claironnés
Je sais...
Un peu partout...
Tout le monde s'entretue, c'est pas gai
Mais d'autres s'entrevivent ; j'irai les retrouver...
Je suis de ceux qui s'entrevivent
De ceux qui s'entrevivent...
Je suis de ceux qui s'entrevivent
… qui s'entrevivent...
« Branle-bas de combat ! » Crie le garde chiourme quand l'équipage boit l'eau salée,
Saoulé par le mauvais rhum et les cartes au trésor faussées
Face aux faisceaux du phare nos soucis sont effacés
À quelques encablures du port pourtant, que de luttes pour s'amarrer
« On vous protège en vous enserrant de cordons bleus comme le ciel,
on prend soin de vous à coups de poisons qui rendent moins vieux et plus belles... »
L'intime se consume dans le culte du consommable
Consultées pour la forme, insultées par le fond les masses exultent
Catapultés contre la muraille colossale
Aveuglés par les oriflammes dressés qui poussent à la bataille
Sans armes et nos larmes nous piquent les yeux mais
Malgré tout faut s'tailler sa part du gâteau ou « taïaut ! »
S'tailler loin de leurs codes barres et de leur dictature morale
On n'est l'esclave que de soi-même (et ça fait déjà bien assez mal)
La liberté c'est le choix des chaînes et on s'attache sans trop y croire mais
A fleur de peau affleure le beau pour nous extirper des trous noirs
Alors on s'entrevit...
Jusqu'au creux des orages...
Et on se dira... « ça valait p'têt pas la peine (nan...) »...
Mais ça valait au moins le coup, de foudre... Quelques éclairs de courage
Et puis comme nos rages n'ont pas la faiblesse des fusils...
Que la violence est aveugle...
Au royaume de ses disciples, on vivra rois...
sans s'éborgner...
malgré tout.
Je sais...
Qu'un peu partout...
Tout le monde s'entretue, c'est pas gai
Mais d'autres s'entrevivent ; j'irai les retrouver...
Je suis de ceux qui s'entrevivent
De ceux qui s'entrevivent...
Je suis de ceux qui s'entrevivent
… qui s'entrevivent... malgré tout.
Je suis... de ceux qui s'entrelacent et persistent
A employer les mots justes, tiennent tête au triste... glissement sémantique
Noyé dans l'ère chimique, artisan (cunni)linguiste refusant
L'amour synthétisé à un bout de plastique sur la trique
La vie ça bout, ça bat, ça grouille, ça barde, garde-toi des normes
Car dès lors qu'elles s'immiscent elles offrent les passions en sacrifice
Tétanisent le mouvement, le balisent, l'endorment
On n’est jamais si beaux qu'en arborant fièrement nos multiformes !
Bouts de rouille fasse au lissoir, histoires jusque tard le soir
Tous les couvre feux de leur monde n'éteindront pas nos encensoirs
Encensons, nos différences car... dans leur jungle
Il en faut peu, vraiment très peu pour être malheureux
L'entrevie c'est l'autre sort, des individualités
La force qui soigne et sort, les esprits alités
Face à leur dualités, soyons désormais
Des amants désarmants qui s'entrevivent comme autant de fragrances au gré de nos vents.
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Une berceuse
04:35
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Une berceuse...
De celles dont la simplicité traduit un amour essentiel
Aux portes de la nuit qui l'entoure
En souvenir d'un cocon éphémère...
Retrouver la magie des draps s'avère si difficile
On est habitués à s'y débattre mais plus à s'y laisser aller
Morphée tourne en rond, les bras forcés dans le dos
Depuis que ses deux dieux de parents ont divorcé
Morceaux d'images qui tournent sans arrêt, esprits cramés
Calmés par l'excès quand dormir nous semble être un fardeau
Oubliant qu'en rêvant on régénère son imaginaire
On le délaisse, colonisé par les stimuli délétères
Tenus en laisse, par le besoin d'excitation
Se coucher ? c'est mourir un peu, dit l'inconscient qui s’égraine
Cherchant l'étincelle, narco... phobiques
Et nos pensées effrénées nous supplient, hurlent au repos
Une berceuse...
Une berceuse, pour nous rappeler qu'on ne dort pas assez
Que nos pensées capricieuses nous fatiguent
Malgré nous, dans la nuit, guidé par le cerveau
Le cœur en oublie l'importance qu'avaient pour lui les chants du berceau
On s'accroche au contact des formes
Enveloppés tout paraît plus clair, loin des lumières qui éclairent
Si bien les normes, lorsque les gens dorment on récupère
Un peu d'espace sur le conforme
Un peu d'hors-morne sous le réverbère
Drapés d'attente on s'immisce dans les dédales aux limites floues
L'alcool versé sur les plaies rend les gens magnifiques et fous
Dérapages accentués avant que l'oubli n'apaise les tensions
Si tant est... qu'on ait pu remonter le fil des lésions ?
Je coure autant de tours que je le pourrai sans m'écrouler
Trop longtemps que mes nerfs se passent le bâton de relais
Lassé de m'écouler, je tente un retour sur la berge
Un repos sans gamberger, vierge... laisse toi aller
Une berceuse...
Une berceuse...
De celles qui effacent les marques des verseuses de sel
Simple et belle, aujourd'hui trop loin des oreilles, parasitées
Car on est loin du port (hésitants) et que les questions veillent
On passe du sommeil au rêve et du rêve au pareil
Les histoires n'habitent plus la caverne aux merveilles
Enterrée, envers et contre nous,
Trop de « mais », entretenus à coups de métro, boulot, coco et costumés de verrous
La peur du noir, s'est muée en résistance au doux
Esclaves déchaînés des enclaves de ces nuits
Qui n'en finissent plus de combler l'atonie
Monotone, y laisser toute sa tête pour une goutte de vie
Douce folie, canalisée, longe le cours du lit
Alors on force les barrages jusqu'à tomber d'épuisement
Et puis déjà, loin des mots d'hier, on entrouvre les paupières
Une dernière fois, juste pour voir...
Comme si le noir qui nous entoure pouvait être autre chose que, noir ?
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5. |
Ensemble
03:52
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Finalement je crois que la musique est ma seule amie, celle qui sera toujours là
Qui ne s'en ira pas après la nuit, dans une autre ville ou à un bout du monde
Qui m'écoutera écrire ma peine ou dire que la Terre est ronde
Et qui me supportera comme je vis...
Vos visages me hantent, et seul au fond de ce bistrot
Sans une paire de bras pour m'abandonner la matinée glisse trop... vite
Ci-gisent mes rêves d'hier soir
Aujourd'hui bouquet dérisoire
J'veux pas finir comme ce type qui parle pour lui au comptoir
Pourquoi tu t'en es allé, pourquoi t'es rentré moi
Je serais resté jusqu'à pas d'heure rien que pour t'accaparer
T'as qu'à parler à ton café, soigner tes dépendances
Penser à ta famille et moins picoler, ou mieux écouter...
La veille se dissipe et j'aurais aimé ne pas avoir ces discussions
Ne pas hausser le ton, profiter de chaque rire, chaque son
De tous les instants au même moment puis les célébrer en chanson
Mais on a préféré brailler (une fois de plus) nos convictions
Je ressasse tout ce que j'ai manqué en fixant la glace
Face-à-face à ce que je dois affronter, seul avec mes angoisses
Merde... même le tempo finit par m'échapper
Lorsque je pense trop... y a qu'un groove pour me calmer
Mes amours, mes amis, je vous lâcherai pas mais par pitié le faites pas
Plus je parle fort et plus j'ai besoin du silence de vos bras
Plus je courre dans tous les sens, plus j'aimerais emboîter vos pas
Même les plus maladroits, c’est pas grave, tant qu'on y va
Ensemble...
Je m'assemblerai, tant pis si on se ressemble pas
L'Homme est trop con mais par pitié, encore un peu restons
ENSEMBLE
L'Homme est trop con mais par pitié, sans l'amitié mes rêves tremblent et
Sans vous je ne suis que moi… tié
Je m'assemblerai, tant pis si on se ressemble pas
L'Homme est trop bon, je me forcerai à le vivre, je le jure
ENSEMBLE
L'Homme est trop bon et quoiqu’y fassent le roi et ses murs (anarchitectures)
Les lions rugissent depuis la ville basse
Facile à écrire, beaucoup moins à vous dire en face
Construit au hasard de tout ce qui nous entrelace
Nourri d'ivresse et de brassage, pas si mûr à 27 ans d'âge
Je me bonifie tant que je macère en fûts de j'aime, sauvage
Pourtant souvent je crains le groupe et préfère
Les tête-à-tête de passage, étroits sentiers de partage
Ou petites cages dorées, protégées des carnages
Pour s'y blottir du mieux qu'on peut... enchaînés... ensemble
* * *
Comme l'oiseau, protège moi
Sois là même lorsque je t'appelle pas
On ira voir les étoiles sur les toits
Et on mêlera nos toiles
Même si on en connaît les couleurs par cœur
Il paraît qu'une bergère peut s'enticher d'un ramoneur (de rien du tout)
Du vide au tout, une simple fraction de seconde, de sourire
Et des mots fades à l'émotion
Le fossé ne tient qu'au nous
Pourtant moi, moi, moi
Partout prend sa place
Impose ce foutu cogito coriace
Toutes façons, soit on n'est pas fait pour les murs
Soit on est mauvais maçons, prend-moi dans tes bras
Qu'on s'entrefaçonne et que les cons trépassent
On liera nos mains pour créer sans (contre)façons
Et s'incarner comme on pourra, loin des rituels effacés, de leur chacun pour soi
On se saoulera au vivre ensemble (épicuriens !)
Je veux une envie avant chaque mort, du très humain (épique ou rien !)
Surprendre chaque jour en flagrant délit de cachotterie
Sur-passer le temps et retourner les nuits, accrochés, ensemble.
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BagHz Montpellier, France
BagHz est un musicien qui s'est laissé glisser vers le rap par sa soif d'écrire, inspiré par des frontières d'influences et de vécus divers entre émerveillements et révolte, entre rage et amour...
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