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S'en sortir sans sortir
03:20
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« Un virus pour les gouverner tous
Un virus pour les confiner
Un virus pour les amener tous,
Et dans les ténèbres les lier
Au pays de la peur où s'étendent les ombres. »
Alors la nature a parlé
« Cessez de vous croire tout puissant. »
Et l’Homme a ri, puis tremblé
S’est terrer en rechignant
C’est dur, le confinement, hein ?
Ça montre bien comme t’es faible…
T’avais oublié ? L’humilité c’est important.
« Souviens-toi que tu es mortel
Je suis ce virus, venu mettre un coup d’arrêt
A vos folies exponentielles
Pour un temps, profitez-en,
Vous vouliez l’individualisme ? Le voici jusqu’à l’enfermement ! »
Prends garde à ton voisin,
Garde à tes enfants,
Reste bien sage ; attend la sémantique des dirigeants
Parlent d’union dans leur folie
Alors faut plus de réunions
Mais pour un bulletin de vote, allons, tout s’oublie
Encore une fois, veulent nous faire croire à l’ennemi
Envoient les pauvres au charbon, priorité ? L’économie
Discours poignants…
Prônent l’importance des services qu’ils ont piétiné
Eux sèment la guerre, nous sommes en paix, mais
Confinés
Comme une espèce de cons finie
Le choc pour la peur puis passer le temps avec Netflix et Konbini
S'en sortir sans sortir, ça questionne, c'est certain
Mais le problème demeure, pas de réponse avant demain
Tous confinés
Comme une espèce de cons finie
Le choc pour la peur et la peur a tôt fait de faire des petits
S'en sortir sans sortir, ça questionne, c'est certain
On peut pas faire grand chose de plus, allez
Vivons mieux et moins.
Les cerveaux grouillent d’idées qu’on avait depuis longtemps
Jamais réalisées, car l’envie est verrouillée par le temps
Il s’est ralenti… un pseudo mal pour un sacré bien
Sur les écrans tout le monde s’affole mais à côté ça crée des liens
Bien obligés, c’est peut-être immobilisés qu’on sera les moins figés
Enfin solidaires avec ceux qu’on a négligé
Affligés de voir encore le mal s’ériger au bout du tunnel
Tirer le meilleur même si le résultat paraît déjà mitigé
Tous aux balcons !
Saluons ceux qui sont en première ligne
Poing levé pour les blouses blanches et majeurs pour l’élite indigne
Au-delà de l’hypocrisie morbide des pouvoirs conférés
La maladie cherche à guérir, c’est pas pour rien si on se retrouve tous
Confinés
Comme une espèce de cons finie
Le choc pour la peur puis passer le temps avec Netflix et Konbini
S'en sortir sans sortir, ça questionne, c'est certain
Mais le problème demeure, pas de réponse avant demain
Tous confinés
Comme une espèce de cons finie
Le choc pour la peur et la peur a tôt fait de faire des petits
S'en sortir sans sortir, ça questionne, c'est certain
On peut pas faire grand chose de plus, allez
Vivons mieux et moins.
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Bas les masques
03:41
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Sauve des vies
Confine-toi
Va bosser
Reste chez toi
Va produire
Serre-toi la ceinture, mets ton masque, ne sors pas…
Sauve des vies
Confine-toi
Va bosser
Reste chez toi
Va produire
Serre-toi la ceinture et mets ton masque…
Pas assez d’ordres au quotidien, besoin d’en rajouter ?
Comme à chaque crise, crache sur ton voisin d’un air indigné
Ça défoule de trouver les gens cons, c’est si facile
Trouver les gens perdus, c’est si facile
Trouver le monde inconscient, c’est si facile
Mais les coupables n’ont pas nos raisons
Pourtant, ça fait bien 30 ans que l’affaire est classée
On s’arrache encore l’enquête chacun de son côté
Pendant que les assassins se marrent en costards sur-côtés
Dans les sphères du pouvoir, c’est concours à l’ignominie
Les hauts-parleurs repoussent en chœur les limites
Sur l’échelle de leur connerie
C’est au pied du mur que les slogans résonnent le mieux
« Nos vies valent plus que leurs profits »
Ouais, là ça crève les yeux
Bas les masques
Si on est en guerre, c’est contre ceux qui décident
Pour ceux qui en ont plein les basques
Divisent pour régner, nous volent pour nourrir leur perversion
Quoi ? C’est la crise ?! On sait très bien qui pointer du doigt, allons…
La gangrène ne se propage pas d’en face mais d’au-dessus
L’incompétence ne vient pas d’en face mais d’au-dessus
Le manque de moyens d’en face c’est à cause d’au-dessus
Si on pleure nos morts, faudra rendre les comptes au-dessus
On applaudit tous les soirs ceux que les flics tabassent à tour de bras
Faut qu’on se responsabilise alors qu’ils laissent crever ceux qui ne comptent pas
Leur union nationale, qu’ils se la carrent jusqu’au prolapsus
L’État ne protège pas ; nous isole chaque jour un peu plus
Cette fois-ci, comment veux-tu qu’ils planquent les corps ?
Une catastrophe pour chaque pièce d’or, amassée sur nos dos courbés
Tu regrettes le dehors
C’était bien mieux dehors
Tu sais, ce beau dehors
Qu’on leur a laissé baliser (bien lisser)
Le chemin est encore long et au sortir on les attend au tournant
Soudés, nous sommes la vie ; eux sont autant de virus incompétents
Va tousser sur un ministre ! S’il faut, porte un masque pour tes proches
Le leur tombe salement, on laissera plus les mains traîner dans nos poches.
Bas les masques
Si on est en guerre, c’est contre ceux qui décident
Pour ceux qui en ont plein les basques
Divisent pour régner, nous volent pour nourrir leur perversion
Quoi ? C’est la crise ?! On sait très bien qui pointer du doigt, allons…
Artypikal !
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3. |
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C’est dur d’imaginer Sisyphe heureux
Casser les habitudes dans son petit confort peureux
Mais on n’a pas tous la même pente à remonter sans cesse
Constamment trahis par nos sens ; est-ce qu’on sait qu’on se leurre sans laisse ?
S’il reste des anges parmi nous, te dérange pas pour eux
Ils ont lâché l’affaire et l’enfer paraît tellement mieux
Pour nos plumes lestées de plomb dégoulinant
A croire que nos ailes nous dégoûtent
On sait lire mais… si peu entre les lignes
On sait compter mais… rarement sur les autres
On sait écrire mais… jamais dans les marges
On sait parler mais… quand est-ce qu’on s’écoute ?
Et le temps s’égoutte, sans aiguilles, sans tic-tac
L’accent sur les croches en l’air comme tactique
Pour échapper à l’ennui, jusqu’à dormir le jour
Pour se draper au fond des nuits
Dénuée de sens, l’époque c’est rien que des nuées
De songes perdus, dans une matrice virtuelle
Et quand l’Homme se reclut enfin
Les dauphins reviennent nager dans les ruelles
* * * Le monde est vraiment loin * * *
Aaaah, quel cirque, quel spectacle, mesdames et messieurs
Nos sociétés se gorafisent et le vieux monde règne
Avec ses maîtres et ses dieux
Les yeux rivés aux écrans, sans Internet, ce serait plus le même confinement
En attendant, qui aime bien châtie bien
Et faut croire que t’es pas si misanthrope vu comme tu parles de l’humain
T’as tellement pitié de l’autre, que tu n’aimes pas
Juste parce qu’au fond, tout au fond, l’autre, c’est un peu toi
Toi qui…
Transfères les folies que t’arrives mal à gérer
Ingère tellement que tu sais même plus c’que tu vas vraiment pouvoir digérer
Peur de laisser monter la fièvre…
« Au moins lorsqu’elle nous gagne tous ça nous fait quelque chose en commun »
Allez, t’attends le retour à la normale mais c’est elle qui nous a buté
On retrouvera la joie du vivre ensemble au milieu des brasiers
Des phrases hier, des textes aujourd’hui et des actes demain
Qu’est-ce qu’on attendait pour tout reprendre en main, exactement, hein ?!
On nous file les fouets pour être esclavagistes
On nous vend les jouets pour être esclaves assistés
On grossira les rangs des résistants qui n’restent pas dans les listes
Paraît que le monde est triste ; force à ceux qui font que le vivant résiste.
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4. |
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Liste des mots et expressions :
- Dormir debout
- Qui s'y frotte s'y pique
- "C'est pas le couteau le mieux aiguisé du tiroir"
- OSKUUR
- Tchoukar
- Kevin
- J'ai les dents du fond qui baignent
- Et mon cul c'est du teflon
- Plénipotentiaire
- Mon frère cadet
- C'est au pied du mur qu'on voit le mieux le mur
- "Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Charles Baudelaire... peut-être une (des) piste(s) à suivre..." -- après relecture, c'était donc absolument pas l'anniversaire de sa mort, mais bien de sa naissance. Trop tard, le morceau est déjà enregistré et monté...
- Pays de Galles indépendant
- Faire un flop
- C'est maousse costaud
- Stoïque
- C'est en sciant que Leonard de Vinci
- Emmanuel Macron est un homme formidable
- Mange la marde
- A trop attendre de voir, l'autruche s'enterre
- Nonobstant
- Elle est où la poulette ?
- "J'ai embrassé un flic"
- Jeûne intermittent
- Moissonneuse-batteuse
- Cornebidouille
- Certifié croisade
- Ma mère te passe le bonjour
- GA BU ZO MEU
- Raque ou encaisse
- Un original ne se desoriginalisera jamais
- Pédoncule
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5. |
Rêverie
03:16
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MESDAMES ET MESSIEURS
LE MOMENT QUE VOUS ATTENDEZ TOUS EST A RÊVER
Je crée sans pression
Ça laisse l’impression
D’attendre le jour d’après
Si on se laisse aller on n’en reviendra pas
Est-ce que nos passions sont liées au vide ?
Plus l’esprit est avide moins j’ai de patience
J’aimerais faire plus qu’apprécier
Entre deux faux silences
Au bout du compte qu’est-ce qui va rester ?
Tu meurs avec la dernière personne qui se souvient de toi
Tu meurs avec la dernière personne qui se souvient de quoi ?
La mémoire est malléable, à la fin de la fable
Tout le monde a la morale mais à chacun sa conclusion
Car la fin justifie les moyens
Mais seulement du côté de ceux qui fabriquent l'opinion de ceux qui ne font
Rien, de rien…
Et qui justifiera la fin, hmm ?
Qui justifiera la fin ?
MESDAMES ET MESSIEURS
LE MOMENT QUE VOUS ATTENDEZ TOUS EST A RÊVER
Je sais qu’on est plein
C’est pour ça qu’on le fait
Petit grain de sable sur la plage abandonnée
Vient grossir la dune face au furvent
Préparer la 35ème Horde du Confinement
En attendant, c’est le bordel en silence
Et les sens en dents de scie lancent
Des appels en différé, mal synchronisés
Je perds mon essence, le soir, tard... à trop veiller
On nous surveille et on nous sur-surveille
Le confort éloigne l’effort de l’éveil
Je joue avec le temps, jongle avec les mots en esthète
Le pouvoir nous enferme pendant qu’on hoche la tête, en rythme
Dites-moi, encore et toujours les mêmes choses
Ça fait passer le temps qui passe et cent pas c'est déjà trop
Pour ces cadences d’asthmatiques
De galériens en sachet plastique, individuel
Individuel…
Individuel…
Infime trace résiduelle de quartier résidentiel
Chacun pour soi, et les pires pour tous
Depuis la mort de Dieu on lève toujours les yeux au ciel
MESDAMES ET MESSIEURS
LE MOMENT QUE VOUS ATTENDEZ TOUS EST A RÊVER
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6. |
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Liste des mots et expressions :
- Quand un pêcheur boit, ses illusions sont détruites
- Dithyrambique
- Qui pisse au vent se rince les dents
- Comminatoire
- Mauvaise bouche
- Je
- Concupiscent
- Sérendipité
- Participe présent
- Tout le monde a l'heure mais personne n'a le temps
- Déconstructionnisme
- Préambule
- Masculinité hégémonique
- Flexion, extension
- Mens sana in corpore sano
- Violences policières
- Rouleau compresseur
- Péloponnèse
- Non, nous ne nous désolidariserons pas
- Pastille
- Palindrome
- Cochonceté
- Je redondonne, tu redondonnes, nous redondonnons, c'est redondant
- Manger des épinards te rendra plus fort
- Aide la police, tape-toi dessus
- Se faire des cheveux d'encre
- Copains comme cochons
- C'est pas une sinécure
- Castaner va gazer ta mère !
- Le temps s'étend, la pluie s'attend, le monde s'éteint
- Le cube
- Je crois en dieu mais c'est pas réciproque
- "Furvent, ceux qui vont mûrir te saluent !"
- Madame Pernelle
- Surveille la cuisson des pâtes, je dois ranger mes Kapla
- Flibustiers des îles vierges
- Ardèche libre
- "J'aime le bruit blanc de l'eau"
- "Monde de merde"
- Tuile canal
- Tout en faisant trotter ses petites bottines
- Si les choses étaient différentes, je n'aurais aucune pitié !
- Nerf disruptor Elite Edition
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BagHz Montpellier, France
BagHz est un musicien qui s'est laissé glisser vers le rap par sa soif d'écrire, inspiré par des frontières d'influences et de vécus divers entre émerveillements et révolte, entre rage et amour...
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